Francois Piquet, art contemporain, Guadeloupe

     
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Bèf chapé lizin
Lames de fer tressées, pièces mécaniques, tôle.
170 x 340 x 180 cm, environ 120 kg.
François Piquet, juin 2007.
 
Provenance des matériels employés :
Long : 61° 32' 04'' O - Lat : 16° 13' 48'' N
 

Sculpture extraite de l’installation “La place du boeuf”, réalisée
lors de la manifestation d’art contemporain sur les “Espaces délaissés, espaces intermédiaires” organisée par la Maison de l’Architecture de Guadeloupe en juin 2007 sur le site de l’ancienne usine “Darboussier” à Pointe-à-Pitre.

Un Bèf, omniprésent en Guadeloupe, symbôle universel de force de travail et de puissance, mais eviscéré, vidé de la raison économique qui a conditionné son existence.

Entre carcasse industrielle décharnée et fétiche africain hypertrophié, entre mort et devenir, il allie la puissance d’une armure forgée par le nerf de la guerre à la porosité d’une coque rouillée ouverte aux 4 vents, dont le treillis improbable de lames de fer triturées, tressées et nouées rappelle et magnifie cet enchevêtrement d’existences, de luttes, d’aspirations à la vie et à l’humanité, entre noblesse et bonhommie.

 
“Bèf chapé lizin” a été acquise par le Conseil Général de Guadeloupe en 2008.
“Le taureau est sorti de l’usine” pour être exposé à “Beauport, Pays de la canne”.
 
 
 
"The bull escaped from the factory"
Braided iron blades, mechanical parts, sheet metal.
170 x 340 x 180 cm, about 120 kg.
Francois Piquet, June 2007.

A bull, omnipresent in Guadeloupe, a universal symbol of labor and power, but gutted, emptied of the economic reason which conditioned his existence.

"Bef Lizin chap" was purchased by the General Council of Guadeloupe in 2008, to be exposed in "Beauport, Pays de la canne" museum.
 
   
 
       
    Darboussier paka fimé
 

Créée en 1869, la centrale sucrière a été un haut lieu du développement économique de l'île pendant plus d'un siècle. Plus d'un tiers de la production guadeloupéenne de canne à sucre y était acheminée par voie maritime et chemin de fer, pour être broyée et transformée en sucre, mélasse et rhum industriel, qui étaient ensuite chargés sur les navires à quai. Près de 700 personnes y travaillaient, au milieu du quartier le plus populaire de la ville, dans une explosion de cases formant le « lakou »-la cour en créole. Des familles entières, source de main d'oeuvre, s'y étaient installées de façon anarchique lors de la grande époque de ce fleuron industriel. Fermée et démantelée en 1982, l'ancienne usine est restée à l'abandon pendant des années.

       
      Chantier ouvert au peuple
 

C'est dans ce contexte d'oubli progressif que La maison de l'architecture de Guadeloupe, soutenue par la DRAC, a choisi d'y situer le 2ème mouvement de "Regard sur la Ville", une réflexion menée pendant 3 ans sur la ville et la qualité de ses espaces publics.
Elle a choisi de faire appel à des artistes, des poètes, des penseurs, des conteurs, et aux citoyens, pour procéder à la "réappropriation" de la friche industrielle de Darboussier, par une grande Manifestation pluriculturelle et pluridisciplinaire fin juin 2007 autour du thème "Espaces délaissés, espaces intermédiaires de la ville".

Outre la tenue sur place d'un colloque international et la présentation publique des travaux et lauréats d'un appel à projet international, un énorme travail de révélation a été réalisé par les différents intervenants : sculptures, peintures, installations, projections, créations musicales, sonores, audiovisuelles, graphiques, chorégraphiques, poétiques, mécaniques ont reçu un accueil enthousiaste d'un public guadeloupéen nombreux, toutes tranches d'âge et origines sociales confondues, séduit par cette vision artistique et contemporaine de Darboussier, et sensible à cette mise en lumière des questions de son devenir.

Artistes intervenants : Eddy Firmin, plasticien; Jean-Luc Bernier, musicien; Léna Blou, chorégraphe-danseuse; Michelle Chomereau-Lamotte, artiste peintre; Jean-Marc Hunt, plasticien; Max Jeanne, poète; Thierry Lima, plasticien; Olivier Marsin, éclairagiste; Emile Romney, architecte; François Piquet, plasticien. Chef de projet : Jean-François Manicom. Maison de l'Architecture de Guadeloupe : Eric Ramlall, Périne Huguet, Laurent Laval.

      "Darboussier ne mourra pas
car nul huissier n’a pouvoir
de décréter le raz de mémoire
en intimant ordre au conteur
d’aller se faire voir ailleurs
avec ses kriks et ses kraks"

Max Jeanne, extrait de "DARBOUSSIER, Le lieu et la formule", poème écrit pour la manifestation.
       
      Mémorial Acte
  Le site de l'usine Darboussier a depuis été choisi pour accueillir le Mémorial Acte.
La pose de la 1ère pierre a été l'occasion de l'exposition de Devoir de mémoire et la dette , à quelques mètres du tas de lames d'origine.
       
       
  Les grandes sculptures en lames de fer tréssées :

Minotaure mawoné - Colonnisations - You&Me
Bèf chapé lizin
- Devoir de mémoire - la dette - Caricom - Barbarie, l'humanité mise à sac - Unité Kerviel - Dans un fauteuil - En blanc -
       


François Piquet, 169 rue Lethière, 97180 Sainte-Anne, Guadeloupe - +590 (0)590 47 08 94 - +590 (0)690 36 86 24
francoispiquetmail@gmail.com