C'est le pendant de "Devoir de mémoire", le dépossédé oublié et abandonné de l'autre côté, celui qui est resté, en guenilles, amputé lui aussi, pas de sa liberté de déplacement mais de ses capacités d'actions, celui qui supporte le poids, ou l'absence, exploité lui aussi par les
puissances esclavagistes, coloniales et néo-coloniales, et oublié aussi par les victimes d'hier qui ont leur part de responsablilité aujourd'hui, par tout ce que leur confère leur statut de français.
La dette ? De qui ? Des pays d'Afrique ?
Lors de sa première exposition, le texte intégral du discours de Dakar de N. Sarkosy, dans lequel ne figure pas le mot "dette", était posé sur la sculpture.
"Devoir de mémoire" et "la dette" fonctionnent en dyptique, à distance l’une de l’autre.
Elles ont été tressées avec des lames de fer provenant de l'ancienne usine Darboussier de traitement de la canne à sucre à Pointe-à-Pitre, où elles servaient au cerclage des tonneaux de rhum.
|